COVID 19: Un nouveau variant détecté

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient d’ajouter un autre variant de coronavirus à sa liste de surveillance. Il est appelé Mu et est désigné comme un variant d’intérêt (VOI), c’est-à-dire qu’il présente des différences génétiques par rapport aux autres variantes connues et qu’il est à l’origine d’infections dans plusieurs pays, ce qui pourrait constituer une menace particulière pour la santé publique.

Il est possible que les modifications génétiques de Mu la rendent plus transmissible, lui permettent de provoquer des maladies plus graves et la rendent plus apte à échapper aux réponses immunitaires déclenchées par les vaccins ou l’infection par des variantes antérieures. Ce qui rend le variant Mu particulièrement inquiétant, c’est qu’il présente ce que l’OMS appelle une « constellation de mutations indiquant des propriétés potentielles d’échappement au système immunitaire ». En d’autres termes, il a la particularité de pouvoir contourner la protection vaccinale existante.

Le variant Mu est apparu pour la première fois en Colombie en janvier 2021, où il a reçu la désignation B.1621. Il a depuis été détecté dans 40 pays, mais on pense actuellement qu’il n’est responsable que de 0,1 % des infections dans le monde.

Source:

https://www.bbc.com/afrique/monde

COVID 19: Point de la situation au Bénin et nouvelles mesures prises par le gouvernement

Le Bénin fait actuellement face à une recrudescence des cas de COVID-19 avec des pertes en vies humaines. A la date du 05 Septembre, 141 décès de la Covid-19 ont été enregistrés au Bénin pour un total de 19.106 cas confirmés. Afin d’empêcher une plus grande propagation du virus, les autorités ont décidé de l’entrée en vigueur de plusieurs mesures que sont:

  • port obligatoire de masques en tous lieux ;
  • lavage systématique des mains à l’eau et au savon ;
  • observance de la distance de sécurité sanitaire d’un (1) mètre au minimum entre personnes ;
  • fermeture des discothèques et structures assimilées ;
  • interdiction de rassemblements festifs dans les endroits publics,y compris les plages et des rassemblements de plus de 50 personnes ;
  • limitation du nombre de passagers à bord des taxis et embarcations à trois (3) au maximum ;
  • obligation du port de masques et du respect de la distance de sécurité sanitaire entre passagers à bord des transports en commun ;
  • obligation, pour les employeurs, sur les lieux de travail, de faire respecter le port systématique de masques, d’installer le dispositif de lavage des mains et de faire respecter la distance d’au moins un (1) mètre entre personnes ;
  • suspension des événements et manifestations à caractère culturel, festif, sportif et religieux. Les compétitions à caractère international peuvent toutefois se dérouler à huis clos et avec le pass sanitaire pour les sportifs et leur staff ;
  • prescription aux usagers des espaces marchands (boutiques, magasins, supermarchés, marchés ordinaires et autres) d’observer le port systématique de masques et la distance d’au moins un (1) mètre entre personnes ;
  • autorisation des cérémonies d’inhumation pour des rassemblements n’excédant pas cinquante (50) personnes, lesquelles doivent respecter la distance d’au moins un (1) mètre entre elles ;
  • recommandation de la vaccination à toute personne âgée de plus de 18 ans, notamment le personnel enseignant et administratif des établissements publics et privés avant la rentrée des classes, les étudiants, le personnel militaire et paramilitaire, les taxi-motos, toutes personnes entrant ou sortant du territoire national ;
  • suspension de la participation de tout agent de l’administration publique ou employé du secteur privé non vacciné contre la COVID-19, des rencontres (réunions, ateliers, forums, séminaires, etc.) sur le territoire national.

Sources

https://www.gouv.bj/coronavirus

https://sgg.gouv.bj/cm/2021-09-01/

Ce qu’il faut savoir sur le diabète

Le diabète est une maladie chronique qui survient lorsque le pancréas ne produit pas suffisamment d’insuline ou lorsque l’organisme n’est pas capable d’utiliser efficacement l’insuline qu’il produit. L’insuline est une hormone régulatrice de la glycémie. En 2014, 8,5 % des adultes de 18 ans et plus étaient atteints de diabète. En 2019, le diabète a été la cause directe de 1,5 million de décès. Il existe plusieurs types de diabète:

  • Le diabète de type 1 (autrefois appelé diabète insulino-dépendant ou juvénile) qui se caractérise par une production insuffisante d’insuline, laquelle doit être administrée quotidiennement. La cause du diabète de type 1 n’est pas connue, et en l’état des connaissances actuelles, il est impossible de le prévenir. Les symptômes sont les suivants : excrétion excessive d’urine (polyurie), sensation de soif (polydipsie), faim constante, perte de poids, altération de la vision et fatigue. Ces symptômes peuvent apparaître brutalement.
  • Le diabète de type 2 (autrefois appelé diabète non insulino-dépendant ou diabète de la maturité) résulte d’une mauvaise utilisation de l’insuline par l’organisme. Il représente la majorité des cas de diabète. Il résulte en grande partie d’une surcharge pondérale et d’un manque d’activité physique. Ses symptômes peuvent être similaires à ceux du diabète de type 1 mais sont souvent moins marqués. De ce fait, la maladie peut être diagnostiquée plusieurs années après son apparition, une fois les complications déjà présentes. Récemment encore, ce type de diabète n’était observé que chez l’adulte mais il survient désormais de plus en plus souvent aussi chez l’enfant.
  • Le diabète gestationnel qui se caractérise par la survenue, au cours de la grossesse, d’une hyperglycémie, c’est-à-dire d’une élévation de la concentration de glucose dans le sang au-dessus des valeurs normales, mais à des valeurs inférieures à celles conduisant à poser le diagnostic de diabète. Les femmes atteintes de diabète gestationnel ont un risque accru de complications pendant la grossesse et à l’accouchement. Leur risque ainsi que celui de leur enfant, d’avoir un diabète de type 2 à un stade ultérieur de leur vie augmente également. Il est très souvent diagnostiqué au cours du dépistage prénatal et non pas en raison de la survenue de symptômes.

Avec le temps, le diabète peut entraîner des lésions cardiaques, vasculaires, oculaires, rénales et nerveuses. Chez l’adulte, le diabète multiplie par deux ou par trois le risque d’infarctus du myocarde et d’accident vasculaire cérébral. Le diabète est à l’origine de 2,6 % des cas de cécité dans le monde et constitue l’une des principales causes d’insuffisance rénale.

On peut poser un diagnostic précoce en mesurant la glycémie, ce qui est relativement peu coûteux. Le traitement du diabète impose d’avoir un régime alimentaire sain et de pratiquer une activité physique ainsi que de réduire la glycémie et les autres facteurs de risque de lésion des vaisseaux sanguins. L’arrêt du tabac est également important pour éviter les complications. Il faut également faire le contrôle fréquent de la glycémie, en particulier chez les personnes atteintes de diabète de type 1 et le contrôle de la tension artérielle.

Quelques mesures simples modifiant le mode de vie permettent d’éviter ou de retarder la survenue du diabète de type 2. Pour prévenir ce diabète et ses complications, il faut :

  • parvenir à un poids normal et ne pas grossir ;
  • faire une activité physique – au moins 30 minutes par jour d’activité régulière d’intensité modérée. Une activité physique plus intense est nécessaire pour perdre du poids ;
  • avoir un régime alimentaire sain et éviter le sucre et les graisses saturées ; et
  • s’abstenir de fumer – fumer augmente le risque de diabète et de maladies cardiovasculaires.

Variant Delta de la COVID 19: Ce qu’il faut savoir

Hautement contagieux, le variant Delta de la COVID-19 suscite des inquiétudes dans le monde entier. Le variant Delta a été qualifié de variant préoccupant par l’OMS du fait de sa transmissibilité élevée. Dans les régions où il a été mis en évidence, il se propage rapidement d’une personne à l’autre. À la date du 10 août, le variant Delta avait été signalé dans 142 pays et l’on s’attend à ce qu’il continue à se propager.

Le variant Delta est hautement contagieux, environ deux fois plus contagieux que les variants précédents. Cependant, les mêmes précautions, à savoir éviter les lieux où il y a beaucoup de monde, garder ses distances avec autrui et porter un masque, restent efficaces contre le variant Delta.

Les vaccins contre la COVID-19 approuvés par l’OMS continuent de protéger très efficacement des maladies graves et des décès, y compris de ceux causés par le variant Delta. Lorsque c’est votre tour de vous faire vacciner, si votre vaccin comprend deux doses, il est important de recevoir ces deux doses afin de bénéficier d’une protection maximale. Les vaccins empêchent la plupart des gens de tomber malade, mais aucun vaccin n’est efficace à 100 %. Un petit nombre de personnes vaccinées peuvent être infectées par la COVID-19 ; on parle alors d’infections post-vaccinales mais ces personnes ont généralement de légers symptômes.

Il existe également le variant Delta Plus contient une nouvelle mutation de la protéine Spike dont le virus se sert pour pénétrer dans les cellules humaines. Parce qu’il est très proche du variant Delta, on l’appelle « Delta Plus » au lieu de lui attribuer une autre lettre de l’alphabet grec. À ce jour, le nombre de cas de variant Delta Plus mis en évidence est relativement faible.

Etat des lieux sur les violences faites aux femmes dans le monde

La violence à l’égard des femmes reste terriblement omniprésente et débute très tôt dans la vie d’une femme, comme le montrent de nouvelles données alarmantes publiées par l’OMS et ses partenaires. Au cours de sa vie, une femme sur trois est victime de violence physique ou sexuelle de la part d’un partenaire intime ou de violence sexuelle de la part de quelqu’un d’autre que son partenaire; soit environ 736 millions de femmes, un nombre qui est resté en grande partie inchangé au cours de la dernière décennie.

Cette violence commence tôt : une jeune femme (âgée de 15 à 24 ans) sur quatre ayant eu une relation de couple aura déjà été victime de violence de la part d’un partenaire intime lorsqu’elle atteint l’âge de 25 ans.

« La violence à l’égard des femmes est endémique dans tous les pays et toutes les cultures, causant des dommages à des millions de femmes et à leurs familles, et elle a été exacerbée par la pandémie de COVID-19 », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. « Mais contrairement à la COVID-19, la violence à l’égard des femmes ne peut être stoppée par un vaccin. Nous ne pouvons la combattre que par des efforts profonds et soutenus – de la part des gouvernements, des communautés et des individus – pour changer les comportements néfastes, améliorer l’accès aux opportunités et aux services pour les femmes et les filles, et favoriser des relations saines et mutuellement respectueuses. »

La violence exercée par un partenaire intime est de loin la forme la plus répandue de violence à l’égard des femmes dans le monde (touchant environ 641 millions de personnes). Toutefois, 6 % des femmes dans le monde déclarent avoir été agressées sexuellement par quelqu’un d’autre que leur mari ou leur partenaire. Compte tenu des niveaux élevés de stigmatisation et de sous-déclaration des abus sexuels, le chiffre réel est sans doute beaucoup plus élevé.

La violence touche de manière disproportionnée les femmes vivant dans les pays à revenu faible ou à revenu intermédiaire de la tranche inférieure. On estime que 37 % des femmes vivant dans les pays les plus pauvres ont été victimes de violence physique et/ou sexuelle de la part d’un partenaire intime au cours de leur vie, la prévalence s’élevant à une sur deux dans certains de ces pays.   

Les régions de l’Océanie, de l’Asie du Sud et de l’Afrique subsaharienne ont les taux de prévalence de la violence exercée par un partenaire intime les plus élevés chez les femmes âgées de 15 à 49 ans, ces taux allant de 33 % à 51 %. Les taux les plus bas sont constatés en Europe (16-23%), en Asie centrale (18 %), en Asie de l’Est (20 %) et en Asie du Sud-Est (21 %).

Les jeunes femmes sont les plus à risque pour ce qui est de la violence récente. Parmi celles qui ont vécu une relation de couple, les taux les plus élevés (16 %) de violence conjugale au cours des 12 derniers mois sont signalés chez les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans.

Rapport mondial de suivi sur l’éducation

Le dernier rapport de l’UNESCO intitulé « Une nouvelle génération : 25 ans d’efforts pour atteindre l’égalité des genres dans l’éducation » a été publié à l’occasion de la Journée internationale de la fille le 11 Octobre dernier. Ce rapport montre que depuis 1995, 180 millions de filles de plus se sont inscrites dans l’enseignement primaire et secondaire. Cependant, malgré une augmentation à tous les niveaux de l’éducation, les filles sont toujours plus susceptibles d’être exclues que les garçons et cette exclusion s’est accrue en raison de la pandémie actuelle. Il est donc essentiel que les gouvernements s’attaquent à une discrimination persistante pour parvenir à l’égalité pour la prochaine génération de filles.

La nouvelle publication du Rapport GEM fait le point sur les progrès réalisés dans le domaine de l’éducation des filles au cours des deux décennies et demie qui se sont écoulées depuis la Déclaration et le Programme d’action de Beijing, un engagement historique pris par 189 pays pour faire progresser les droits des filles et des femmes. Depuis 1995, le taux mondial de scolarisation des filles est passé de 73% à 89%, les améliorations les plus importantes ayant été observées en Afrique subsaharienne, en Asie centrale et surtout en Inde. Des progrès significatifs ont été réalisés en matière de scolarisation dans l’enseignement primaire dans 23 pays, dont le Bhoutan, Djibouti et le Népal, où la parité entre les genres a été atteinte par rapport à 1995 lorsque moins de 80 filles pour 100 garçons étaient scolarisées.

En outre, trois fois plus de femmes sont aujourd’hui inscrites à l’université qu’il y a vingt ans, des progrès particuliers ayant été observés en Afrique du Nord et en Asie occidentale. Au Maroc, la parité a été atteinte en 2018, contre seulement trois femmes inscrites pour dix hommes au début des années 1990.

Malgré les progrès encourageants enregistrés, le genre joue toujours un rôle important dans la scolarisation dans de nombreux pays. Au Tchad, en Guinée-Bissau et au Yémen, moins de 80 filles pour 100 garçons ont terminé l’école primaire et les garçons ont plus de deux fois plus de chances que les filles de terminer l’école secondaire. De grandes disparités entre les genres persistent, en particulier pour les apprenants défavorisés. Dans au moins une vingtaine de pays, principalement en Afrique subsaharienne, mais aussi au Belize, en Haïti, au Pakistan et en Papouasie-Nouvelle-Guinée, pratiquement aucune jeune femme n’a terminé le deuxième cycle de l’enseignement secondaire.

Les impacts des discriminations passées sont tels que les femmes représentent encore près des deux tiers des adultes analphabètes. Nombre d’entre elles sont également confrontées à des obstacles supplémentaires, tels que la pauvreté et le handicap. Dans 59 pays, les femmes âgées de 15 à 49 ans issues des ménages les plus pauvres sont quatre fois plus susceptibles de ne pas savoir lire et écrire que celles issues des ménages les plus riches.

Source:

https://fr.unesco.org/news/

Rapport de l’ONU sur la couverture mondiale de la vaccination

Selon les dernières données de l’OMS et de l’UNICEF sur la vaccination dans le monde, 23 millions d’enfants n’ont pas reçu de vaccins de base par le biais des services de santé de routine en 2020. Il s’agit d’une augmentation de 3,7 millions par rapport à 2019 et du nombre le plus élevé d’enfants non-vaccinés depuis 2009.

Ces données, les premières à refléter les interruptions de service de santé dues à la Covid-19, montrent qu’une majorité de pays ont connu l’année dernière une baisse des taux de vaccination des enfants. De manière préoccupante, la plupart d’entre eux – jusqu’à 17 millions d’enfants – n’ont probablement pas reçu un seul vaccin au cours de l’année, ce qui a creusé des inégalités déjà immenses dans l’accès au vaccin.

La plupart de ces enfants vivent dans des communautés touchées par des conflits, dans des endroits reculés mal desservis, ou dans des milieux informels ou des bidonvilles où ils sont confrontés à de multiples privations, notamment un accès limité aux services de santé de base et aux services sociaux essentiels.

À mesure que l’accès aux services de santé et aux campagnes de vaccination a été restreint, le nombre d’enfants ne recevant même pas leur toute première vaccination a augmenté dans toutes les régions. Par rapport à 2019, 3,5 millions d’enfants supplémentaires ont manqué leur première dose de vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche (DTC-1) tandis que 3 millions d’enfants supplémentaires ont manqué leur première dose contre la rougeole.

Les données montrent que les pays à revenu intermédiaire représentent désormais une part croissante d’enfants non protégés, c’est-à-dire des enfants qui ne reçoivent pas au moins certaines doses de vaccin. L’Inde connaît une baisse particulièrement importante, la couverture du DTP-3 est passé de 91% à 85%. Alimentée par le manque de financement, la désinformation sur les vaccins, l’instabilité et d’autres facteurs, un tableau troublant se dessine également dans les Amériques, où la couverture vaccinale continue de baisser. Seulement 82% des enfants sont complètement vaccinés avec le DTC, contre 91% en 2016.

Même avant la pandémie de Covid-19, les taux mondiaux de vaccination des enfants contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la rougeole et la polio étaient au point mort depuis plusieurs années à environ 86%. Ce taux est bien inférieur aux 95% recommandés par l’OMS pour se protéger contre la rougeole – souvent la première maladie à réapparaître lorsque les enfants ne sont pas vaccinés – et insuffisant pour arrêter d’autres maladies évitables par la vaccination.

Avec de nombreuses ressources et du personnel détournés pour soutenir la riposte à la Covid-19, il y a eu des perturbations importantes dans la prestation des services de vaccination dans de nombreuses régions du monde. Dans certains pays, les cliniques ont été fermées ou les heures d’ouverture réduites, tandis que les gens peuvent avoir été réticents à se faire soigner par peur de la transmission ou ont eu des difficultés à accéder aux services en raison des mesures de verrouillage et des perturbations des transports.

Leurs efforts doivent désormais de porter sur le rétablissement des services et les campagnes de vaccination afin que les pays puissent mettre en œuvre en toute sécurité des programmes de vaccination de routine pendant la pandémie. Rectifier les lacunes dans la couverture vaccinale est un autre défi important, notamment l’identification des communautés et les personnes qui ont été oubliées pendant la pandémie. L’UNICEF, l’OMS et Gavi doivent aussi veiller à ce que la livraison des vaccins contre la Covid-19 soit planifiée et financée de manière indépendante et qu’elle se déroule parallèlement, et non aux dépens, des services de vaccination des enfants.

L’ONU rappelle que l’Agenda mondial de vaccination 2030 fixe des objectifs ambitieux à atteindre au cours des 10 prochaines années : une couverture de 90% pour les vaccins essentiels pour les enfants ; réduire de moitié le nombre d’enfants entièrement non vaccinés, et augmenter l’utilisation de nouveaux vaccins vitaux tels que le rotavirus ou le pneumocoque dans les pays à revenu faible et intermédiaire.

Source: https://news.un.org/fr/story/2021/07/1100162

20ieme journée mondiale contre le travail des enfants: Le Bénin s’engage

Le Bénin a célébré en différé le mardi 29 Juin passé, la 20ieme édition de la journée mondiale contre le travail des enfants. Cette journée a été placée sous le sceau des réflexions sur la situation des enfants et des engagements en leur faveur.

A cette occasion, la volonté du Bénin d’agir contre la main d’œuvre infantile s’est davantage renforcée dans un contexte de pandémie où le risque pour la cible est fort. La Ministre du travail et de la fonction publique a expliqué qu’il faut maintenir le cap des actions courageuses et des choix stratégiques susceptibles d’accélérer les progrès enregistrés, en vue de parvenir plus rapidement à l’ultime objectif de zéro enfant au travail d’ici 2025.

Malheureusement, le dernier rapport de l’UNICEF et de l’OIT sur le travail des enfants prouve la faiblesse des instruments de lutte contre le phénomène. Le rapport relève une augmentation de plus de huit millions d’enfants supplémentaires impliqués dans le travail des enfants dans le monde. La coordonnatrice de « EDUCO BENIN » a été plus illustrative en décrivant la situation des enfants dans les mines, les carrières, les exploitations champêtres ou encore ceux exploités économiquement ou sur les chantiers et dans les rues, afin de rappeler l’urgence d’agir contre la main d’œuvre infantile.

Pour une bonne orientation des actions prochaines en faveur de la cible, le représentant de la représentante résidente de l’UNICEF au Bénin a a fait un plaidoyer en quatre point en vue de maximiser les chances des enfants. En premier, il a souhaité l’harmonisation entre l’âge de la scolarisation obligatoire et l’âge minimum de travail. Il faudra ensuite procéder à ratification des conventions 129 et 189. Troisièmement, il faudra assurer l’effectivité de la répression du travail des enfants et en dernier lieu, la mise en œuvre du plan d’action contre le travail des enfants.

Pour rappel, selon le rapport de l’UNICEF, 160 millions de mineurs ont été forcés de travailler en 2020. Ce rapport révèle que ces travailleurs mineurs sont, pour moitié, âgés de seulement cinq à onze ans et sont à 60 % de sexe masculin. La plus forte hausse du travail des enfants a été principalement enregistrée en Afrique, en raison de la croissance démographique, des crises et de la pauvreté, ont déclaré l’Organisation internationale du travail (OIT) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef).

Sources:

La Nation du 30 Juin 2021

https://www.france24.com/fr/afrique

Campagne 2021 de lutte contre la drépanocytose

La ville de Parakou a abrité les manifestations marquant la fin de la semaine de sensibilisation et de dépistage de la drépanocytose. Le top des manifestations a été donné le samedi 24 juin 2021 à travers une grande caravane qui a connu la participation de nombreux jeunes de la Cité des Kobourou.

À travers chants et danses, les caravaniers ont tenu à exprimer leur volonté à être les acteurs majeurs de la lutte contre cette maladie dans la commune. À la suite de la caravane, plusieurs séries de rencontre  ont été organisées à l’Université de Parakou et ailleurs. Ces échanges assez fructueux ont permis de sensibiliser les jeunes au sujet de la nécessité de connaître leur statut avant de s’engager dans les liens du mariage. Des séances de dépistage ont été également organisées au cours de cette dernière journée qui a eu le mérite de susciter plus d’engagement au niveau de la jeunesse. Le message  »Pas de drépanocytose en héritage » a reçu un écho favorable auprès de ces jeunes.

Pour rappel, La drépanocytose, aussi appelée anémie falciforme, est une maladie génétique héréditaire touchant les globules rouges. Elle est caractérisée par une anomalie de l’hémoglobine, principale protéine du globule rouge. La drépanocytose déclenche une déformation des globules rouges en croissant qui viennent obstruer les petits vaisseaux sanguins, provoquant des crises vaso-occlusives, responsables de douleurs parfois insupportables. Outre la douleur, la maladie entraîne une anémie et une sensibilité plus importante aux infections.

Environ 300 000 enfants naissent chaque année en Afrique atteints de la drépanocytose. selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), entre 10 % et 40 % de la population d’Afrique subsaharienne est porteuse d’un gène drépanocytaire et pour qu’un bébé soit porteur, il suffit que chacun des parents lui transmette le gène muté. Ce qui signifie que des parents porteurs sains du gène ont 25 % de risques d’avoir un enfant atteint.

Il n’existe pas encore de remède pour soigner la maladie. Le dépistage avant le mariage reste donc la seule manière de prévenir réellement. Les progrès dans la prise en charge de la maladie ont permis d’accroître significativement l’espérance de vie moyenne des personnes atteintes de drépanocytose : elle est aujourd’hui de plus de 40 ans alors qu’elle était inférieure à 20 ans avant les années 1980. Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour améliorer le quotidien et l’espérance de vie des malades.

Sources:

https://www.gouv.bj/actualite/1361/

https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/06/19/la-drepanocytose-une-maladie-genetique-delaissee_5478673_3212.html

Relecture de la loi portant protection de la santé des personnes au Bénin

Le Mardi 19 Janvier 2021, les députés on procédé à la relecture de la loi 2020-37 portant protection de la santé des personnes en République du Bénin. Plusieurs innovations ont été apportées à cette loi notamment l’assurance maladie qui devient désormais obligatoire au Bénin.

Les députés dans leur exercice de relecture de la loi 2020-37 portant protection de la santé des personnes en République du Bénin ont créé un troisième chapitre constitué de trois articles et portant sur l’assurance maladie obligatoire. L’article 16 de ce nouveau chapitre stipule que l’assurance maladie est obligatoire pour toutes les personnes qui  résident sur le territoire national. Cette assurance maladie obligatoire garantit un panier de soins dont la marge est définie par décret pris en Conseil des ministres. L’article 17 du chapitre oblige les employeurs publics ou privés à souscrire entièrement à leurs charges l’assurance maladie obligatoire pour leur personnel, ainsi que les travailleurs indépendants qui ont l’obligation d’y souscrire pour leur propre compte. L’article 18 du troisième chapitre stipule que l’assurance maladie des personnes reconnues pauvres extrêmes ou non extrêmes sont souscrites par l’État selon des modalités définies par décret pris en Conseil des ministres. Par ailleurs, l’article 8 du titre II de la loi 2020-37 portant protection de la santé des personnes en République du Bénin a été revisité. L’article 8 nouveau stipule qu’en cas de soupçon de faute médicale, le patient ou tout membre de sa famille ou la personne de confiance qu’il a désignée a le droit de porter plaintes dans la juridiction territorialement compétente. L’autorité saisie doit dans ce cas procéder à la vérification des faits et donner à la plainte la suite qui convient dans un délai de deux mois. Le titre III de la loi concerne les acteurs de la protection de la santé des personnes. Elle fixe les conditions d’exercice en clientèle privée des professions médicales. En son article 22 cette disposition de la loi stipule que les praticiens du secteur privé sont régis par le code du travail, les conventions collectives applicables au Bénin et la loi fixant les conditions d’exercice en clientèle privée des professions médicales et paramédicales en République du Bénin. L’article 59 du titre IV stipule que le ministre de la Santé est le seul habilité à faire la déclaration d’une épidémie. A cet effet, il propose au gouvernement les mesures exceptionnelles qui s’imposent, notamment le principe de mise en quarantaine systématique, la restriction de la circulation des personnes, des biens ou des choses, la fermeture des lieux publics ou privés, l’interdiction de la vente de denrée alimentaire et de boissons, l’interdiction des rites, funéraires, la confiscation des dépouilles mortelles, la confiscation de tout objet souillé susceptible de propager une épidémie. La fin de l’épidémie est déclarée par le ministre de la Santé. Les modalités de la déclaration d’épidémie et de fin d’épidémie sont coéditées par le règlement sanitaire national.

Au niveau du titre V, l’article 71 est touché. Il met en exergue les sanctions prévues en cas de violation des obligations prévues dans la loi sous réserve des dispositions du code de l’enfant, du code pénal et de toutes autres dispositions pénales. En son article 72 cette disposition de la loi stipule que tout praticien qui commet sur un patient une faute médicale qui cause des dommages à la santé d’un patient ou à sa vie est passible d’une sanction administrative ou pénale. Tout établissement de soins auquel est imputable une faute qui cause des dommages à la santé d’un patient ou à sa vie est passible d’une sanction administrative ou pénale. La responsabilité pénale est équitable selon le cas au praticien ou à l’établissement de santé publique ou privée concerné. A cet effet, les articles 72.2 et 722.3 ont été créés pour renforcer la notion de responsabilité aussi bien des praticiens que de leur centre employeur. L’Article 72.2 stipule que tout praticien qui commet sur un patient une faute médicale qui cause des dommages à la santé du patient ou à sa vie engage sa responsabilité civile. Tout établissement de soins dans lequel un patient subit un dommage du fait de soins dont il a la charge, des choses dont il a la garde, ou des personnes dont il doit répondre, engage sa responsabilité civile. La responsabilité civile en cas de dommage est partagée par le praticien et l’établissement de santé publique ou privée. L’Article 72.3 stipule que tout praticien exerçant une profession de santé doit souscrire à une assurance garantissant sa responsabilité civile. Tout établissement sanitaire public ou privé doit souscrire à une assurance garantissant sa responsabilité civile. Les modalités de garantie de ces responsabilités sont définies par décret pris en Conseil des ministres. L’article 73 stipule que toute violation des dispositions prévues aux articles 6,7,9,10,11,12,13 et 53 de la présente loi est punie d’une peine d’emprisonnement de deux mois à un an et d’une amende d’un million de FCfa ou de l’une de ces deux peines seulement. Pour rappel, c’est grâce à la touche technique du ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin, que les députés ont voté la loi 2020-37 portant protection de la santé des personnes en République du Bénin sous la présidence de Louis Vlavonou.

Source: Le matinal / Actu Benin