Le Bénin a célébré en différé le mardi 29 Juin passé, la 20ieme édition de la journée mondiale contre le travail des enfants. Cette journée a été placée sous le sceau des réflexions sur la situation des enfants et des engagements en leur faveur.

A cette occasion, la volonté du Bénin d’agir contre la main d’œuvre infantile s’est davantage renforcée dans un contexte de pandémie où le risque pour la cible est fort. La Ministre du travail et de la fonction publique a expliqué qu’il faut maintenir le cap des actions courageuses et des choix stratégiques susceptibles d’accélérer les progrès enregistrés, en vue de parvenir plus rapidement à l’ultime objectif de zéro enfant au travail d’ici 2025.

Malheureusement, le dernier rapport de l’UNICEF et de l’OIT sur le travail des enfants prouve la faiblesse des instruments de lutte contre le phénomène. Le rapport relève une augmentation de plus de huit millions d’enfants supplémentaires impliqués dans le travail des enfants dans le monde. La coordonnatrice de « EDUCO BENIN » a été plus illustrative en décrivant la situation des enfants dans les mines, les carrières, les exploitations champêtres ou encore ceux exploités économiquement ou sur les chantiers et dans les rues, afin de rappeler l’urgence d’agir contre la main d’œuvre infantile.

Pour une bonne orientation des actions prochaines en faveur de la cible, le représentant de la représentante résidente de l’UNICEF au Bénin a a fait un plaidoyer en quatre point en vue de maximiser les chances des enfants. En premier, il a souhaité l’harmonisation entre l’âge de la scolarisation obligatoire et l’âge minimum de travail. Il faudra ensuite procéder à ratification des conventions 129 et 189. Troisièmement, il faudra assurer l’effectivité de la répression du travail des enfants et en dernier lieu, la mise en œuvre du plan d’action contre le travail des enfants.

Pour rappel, selon le rapport de l’UNICEF, 160 millions de mineurs ont été forcés de travailler en 2020. Ce rapport révèle que ces travailleurs mineurs sont, pour moitié, âgés de seulement cinq à onze ans et sont à 60 % de sexe masculin. La plus forte hausse du travail des enfants a été principalement enregistrée en Afrique, en raison de la croissance démographique, des crises et de la pauvreté, ont déclaré l’Organisation internationale du travail (OIT) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef).

Sources:

La Nation du 30 Juin 2021

https://www.france24.com/fr/afrique