Pandémie de la COVID 19: Point de la situation en Afrique

L’Afrique connaît déjà une quatrième vague de l’épidémie avec un peu plus de 3.000 décès qui ont été signalés au cours des trois premières semaines de la vague pandémique actuelle. Le continent a également enregistré plus de 196.000 nouveaux cas pour la semaine se terminant le 12 décembre, contre environ 107.000 la semaine précédente. Au total, le continent compte désormais près de 9 millions de cas de Covid-19 dont près de 225.000 décès.

Cette recrudescence des nouveaux cas, associée à un faible nombre d’hospitalisations, est particulièrement marquée en Afrique du Sud, qui a connu une augmentation de 66 % des nouveaux cas au cours des sept derniers jours par rapport aux sept jours précédents. Alors que les hospitalisations ont augmenté de 67% au cours des sept derniers jours, le taux d’occupation des lits dans les unités de soins intensifs reste faible, à 7,5%, et 14% des patients hospitalisés reçoivent de l’oxygène supplémentaire. En revanche, l’OMS admet qu’avec un nombre de nouveaux cas qui atteint des sommets, les taux doublant tous les cinq jours, il ne faut pas « baisser la garde ». D’autant que cette vague intervient pendant la période des fêtes de fin d’année, « marquée par les rassemblements et les voyages traditionnels, ainsi qu’une couverture vaccinale décevante ».

Plus largement, la couverture vaccinale reste très variable dans la région. Et l’Afrique pourrait n’atteindre l’objectif des 70 % de vaccinés qu’en août 2024, selon des projections de l’OMS, qui a de nouveau appelé à une accélération des campagnes de vaccination pour « sauver beaucoup de vies ». La barre des 70 % d’individus vaccinés dans une population est considérée comme essentielle pour contrôler la pandémie, a rappelé la Branche africaine de l’OMS. Or, au 13 décembre, seulement 20 pays africains avaient vacciné au moins 10 % de leur population, seulement 6 avaient atteint les 40 % de vaccinés et seulement deux (Maurice et les Seychelles) en étaient à 70 %. « Au rythme actuel, il faudra attendre mai 2022 pour avoir en Afrique une couverture vaccinale de 40 % et août 2024 pour atteindre 70 % », a précisé l’OMS-Afrique. A ce stade, 53 pays africains ont administré un total de 264 millions de doses (soit 61% des doses reçues). Pour vacciner pleinement 70 % des Africains, il faut environ 1,6 milliard de doses supplémentaires et redoubler d’efforts pour accroître la demande de vaccins.

Par ailleurs, les difficultés rencontrées par l’Afrique en matière de vaccination sont aggravées par les interdictions de voyager liées à l’Omicron. Au total, plus de 2.700 cas d’Omicron ont été signalés dans 59 pays à travers le monde, dont 11 pays africains comptant pour 33 % du nombre global de cas, selon l’OMS. Toutefois, la part de l’Afrique ne cesse de diminuer et l’Afrique du Sud n’est plus en tête des cas d’Omicron dans le monde. 

Lutte contre le VIH/SIDA: Quelques chiffres sur la situation dans le monde

Le VIH reste un problème majeur de santé publique de portée mondiale, qui a entraîné jusqu’ici  36 millions de décès. Cependant, grâce à un meilleur accès à une prévention, à un diagnostic, à un traitement et à des soins efficaces, concernant aussi les infections opportunistes, l’infection à VIH est devenue une pathologie chronique qui peut être prise en charge avec l’assurance de vivre longtemps et en bonne santé.

Le dernier rapport publié par  l’ONUSIDA pour le suivi de la lutte contre le VIH SIDA révèle que le nombre actuel de personnes infectées par le virus  est d’environ 40 millions de personnes dans le monde parmi lesquels 53% de femmes et  1,8 millions d’enfants.  Au 30 Juin 2021; 28.2 millions de personnes avaient accès à la thérapie antirétrovirale tandis que 680 000 personnes sont décédées de maladies liées au sida en 2020.

On note que depuis 2010, les nouvelles infections au VIH ont diminué de 31 %, passant de 2.1 millions à 1.5 million en 2020. La mortalité liée au sida a diminué de 53 % chez les femmes et les filles et de 41% chez les hommes et les garçons depuis 2010.

Selon le rapport, Les personnes vivant avec le VIH subissent des conséquences plus graves et présentent des comorbidités plus importantes à cause de la COVID-19 que les personnes ne vivant pas avec le VIH et, à la mi-2021, la plupart n’avaient pas accès aux vaccins COVID-19. L’Afrique subsaharienne abrite les deux tiers (67 %) des personnes vivant avec le VIH. Mais les vaccins qui peuvent les protéger n’arrivent pas assez vite. En juillet 2021, moins de 3% des personnes en Afrique avaient reçu au moins une dose d’un vaccin COVID.

La pandémie  de la COVID 19 a gravement perturbé l’accès aux systèmes de santé, aux tests de dépistage et aux traitements dans de nombreux pays. En 2020, le nombre de personnes touchées par des programmes de prévention du sida a diminué de 11%. Le dépistage du sida a globalement fléchi de 22%, retardant le début des traitements dans la plupart des pays.

En 2020, les populations clés (les professionnel(le)s du sexe et leurs clients, les hommes gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les consommateurs de drogues injectables, les femmes transgenres) et leurs partenaires sexuels représentaient 65% de toutes les nouvelles infections au VIH.

Source: https://www.unaids.org/fr/resources/fact-sheet

Nouveau variant Omicron du COVID-19: que retenir?

Le 23 novembre 2021, un nouveau variant portant de nombreuses mutations a été identifié à partir des données partagées par des virologues sur la base de données internationales GISAID (Global Initiative on Sharing Avian Influenza Data). Il s’agit du variant OMICRON qui a été signalé pour la première fois en Afrique du Sud et a déjà été détecté dans plus de 23 pays à la date d’aujourd’hui. La particularité d’Omicron est la présence de 62 mutations sur son génome par rapport à la souche originelle Wuhan, dont 11 rarement ou jamais observées jusque-là.

Certains cas d’Omicron présenteraient des symptômes « légers » et les experts devraient avoir plus d’informations sur la transmission du nouveau variant dans les prochains jours. « Les données préliminaires suggèrent que le variant Omicron peut être plus transmissible. En termes de patients, il existe des cas allant de légers à graves. Il est toujours à l’étude pour savoir si cela provoque une Covid-19 plus grave », a précisé, la Dre Maria Van Kerkhove, Responsable technique pour la Covid-19 à l’OMS.

Alors que l’attention de la planète porte désormais sur ce nouveau variant, l’OMS souligne que la planète ne doit pas oublier qu’elle est déjà confrontée à « un variant dangereux et hautement transmissible, le variant Delta ». Selon l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU, ce variant détecté pour la première fois en Inde, représente actuellement la quasi-totalité des cas de Covid-19 dans le monde.

Sources:

https://news.un.org/fr/story/2021/12

https://www.vidal.fr/actualites/