La ville de Parakou a abrité les manifestations marquant la fin de la semaine de sensibilisation et de dépistage de la drépanocytose. Le top des manifestations a été donné le samedi 24 juin 2021 à travers une grande caravane qui a connu la participation de nombreux jeunes de la Cité des Kobourou.

À travers chants et danses, les caravaniers ont tenu à exprimer leur volonté à être les acteurs majeurs de la lutte contre cette maladie dans la commune. À la suite de la caravane, plusieurs séries de rencontre  ont été organisées à l’Université de Parakou et ailleurs. Ces échanges assez fructueux ont permis de sensibiliser les jeunes au sujet de la nécessité de connaître leur statut avant de s’engager dans les liens du mariage. Des séances de dépistage ont été également organisées au cours de cette dernière journée qui a eu le mérite de susciter plus d’engagement au niveau de la jeunesse. Le message  »Pas de drépanocytose en héritage » a reçu un écho favorable auprès de ces jeunes.

Pour rappel, La drépanocytose, aussi appelée anémie falciforme, est une maladie génétique héréditaire touchant les globules rouges. Elle est caractérisée par une anomalie de l’hémoglobine, principale protéine du globule rouge. La drépanocytose déclenche une déformation des globules rouges en croissant qui viennent obstruer les petits vaisseaux sanguins, provoquant des crises vaso-occlusives, responsables de douleurs parfois insupportables. Outre la douleur, la maladie entraîne une anémie et une sensibilité plus importante aux infections.

Environ 300 000 enfants naissent chaque année en Afrique atteints de la drépanocytose. selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), entre 10 % et 40 % de la population d’Afrique subsaharienne est porteuse d’un gène drépanocytaire et pour qu’un bébé soit porteur, il suffit que chacun des parents lui transmette le gène muté. Ce qui signifie que des parents porteurs sains du gène ont 25 % de risques d’avoir un enfant atteint.

Il n’existe pas encore de remède pour soigner la maladie. Le dépistage avant le mariage reste donc la seule manière de prévenir réellement. Les progrès dans la prise en charge de la maladie ont permis d’accroître significativement l’espérance de vie moyenne des personnes atteintes de drépanocytose : elle est aujourd’hui de plus de 40 ans alors qu’elle était inférieure à 20 ans avant les années 1980. Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour améliorer le quotidien et l’espérance de vie des malades.

Sources:

https://www.gouv.bj/actualite/1361/

https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/06/19/la-drepanocytose-une-maladie-genetique-delaissee_5478673_3212.html