Rapport de l’UNICEF sur la situation vaccinale des enfants dans le monde

Dans son rapport intitulé Situation des enfants dans le monde 2023 : pour chaque enfant, des vaccins, l’UNICEF indique que les niveaux de couverture vaccinale ont diminué dans 112 pays au cours de la pandémie, ce qui constitue le « plus grand recul ininterrompu des vaccinations infantiles en trente ans ». Quelque 67 millions d’enfants dans le monde n’ont donc pas reçu un ou plusieurs vaccins entre 2019 et 2021, en raison des perturbations causées par la pandémie de Covid-19 mais aussi du fait des conflits, des contextes de fragilité et d’une perte de confiance dans la vaccination.

La Directrice exécutive de l’UNICEF, Catherine Russell, a déclaré qu’au plus fort de la pandémie, les scientifiques ont su développer rapidement des vaccins qui ont permis de sauver d’innombrables vies. Malgré ce succès historique, la crainte et la désinformation autour de la vaccination en général se sont pourtant propagées à aussi grande échelle que le virus lui-même. L’UNICEF affirme que la pandémie a interrompu la vaccination des enfants « presque partout », en raison des lourdes exigences pesant sur les systèmes de santé, de la réaffectation des ressources en faveur de la vaccination contre la Covid-19, des pénuries de personnel soignant et des mesures de confinement à domicile. Mais les nouvelles données montrent également une tendance à la baisse de la confiance dans les vaccins pour enfants, allant jusqu’à 44 points de pourcentage dans un certain nombre de pays.

Dans son rapport, l’UNICEF avertit que la perception de l’importance de la vaccination infantile pendant la pandémie de Covid-19, a diminué chez les habitants de 52 des 55 pays étudiés. La Chine, l’Inde et le Mexique sont les seuls pays dans lesquels l’importance perçue des vaccins est restée stable ou a même progressé. Dans la plupart des pays, les personnes âgées de moins de 35 ans et les femmes étaient plus susceptibles d’être moins convaincues de l’importance de faire vacciner les enfants après le début de la pandémie. La vaccination continue de remporter un soutien relativement important en dépit des baisses observées. Dans presque la moitié des 55 pays étudiés, plus de 80% des personnes interrogées ont en effet jugé qu’il était important de faire vacciner les enfants.

Cependant, le rapport avertit que la confluence de plusieurs facteurs suggère que la menace de l’hésitation vaccinale pourrait s’accroître. Parmi ces facteurs, les auteurs du rapport citent l’incertitude relative à la riposte contre la pandémie, l’accès plus généralisé aux fausses informations, la perte de confiance à l’égard des experts et la polarisation politique. L’UNICEF affirme que les enfants nés juste avant ou pendant la pandémie auront bientôt dépassé l’âge auquel les vaccins sont habituellement administrés : il s’avère donc d’autant plus urgent de rattraper les retards accumulés afin de prévenir des flambées épidémiques de maladies mortelles, dans ce que l’UNICEF appelle une « crise de la survie de l’enfant ».

Le rapport rappelle qu’en 2022, les cas de rougeole dans le monde ont doublé par rapport à 2021, et que le nombre d’enfants paralysés par la polio a augmenté de 16% sur la même période. Au cours de la période de trois ans entre 2019 et 2021, la polio a paralysé huit fois plus d’enfants qu’au cours des trois années précédentes. Cette situation souligne la nécessité d’intensifier durablement les efforts en faveur de la vaccination, indique le rapport. L’UNICEF souligne que la pandémie a exacerbé les inégalités existantes en matière de vaccination. Le rapport indique que pour beaucoup trop d’enfants, en particulier dans les communautés les plus marginalisées, la vaccination n’est toujours pas disponible, accessible ou abordable. Près de la moitié des 67 millions d’enfants qui n’ont pas reçu leur vaccins routine entre 2019 et 2021 vivent sur le continent africain. À la fin de l’année 2021, l’Inde et le Nigéria, qui sont décrits dans le rapport comme des « pays affichant une très forte natalité », comptaient le plus grand nombre d’enfants n’ayant pas reçu une seule vaccination de routine. Globalement, dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, un enfant sur dix dans les zones urbaines et un sur six dans les zones rurales n’ont pas reçu une seule vaccination systématique.

L’UNICEF affirme que les enfants non vaccinés vivent dans les communautés difficiles d’accès, dans des zones rurales ou des bidonvilles. De plus, le rapport souligne le rôle de l’autonomisation des femmes dans la décision d’une famille de faire vacciner ses enfants, en précisant que les enfants privés des vaccinations de routine ont souvent des mères qui n’ont pas pu aller à l’école et qui ont peu d’influence sur les décisions familiales.

Rapport mondial sur l’infertilité

Selon un nouveau rapport publié par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), un grand nombre de personnes sont touchées par l’infertilité au cours de leur vie. La question concerne environ 17,5% de la population adulte – soit environ une personne sur six dans le monde –, d’où le besoin urgent d’accroître l’accès à des soins de fertilité abordables et de haute qualité pour ceux qui en ont besoin. Les nouvelles estimations montrent que la prévalence de l’infertilité varie peu d’une région à l’autre. De même, les taux sont comparables que les pays soient à revenu élevé, intermédiaire ou faible, ce qui indique qu’il s’agit d’un problème sanitaire majeur dans tous les pays et dans toutes les régions du monde.
Rappelons que l’infertilité est une maladie du système reproducteur masculin ou féminin, définie par l’incapacité d’obtenir une grossesse après 12 mois ou plus de rapports sexuels réguliers non protégés. Elle peut entraîner une détresse majeure, de la stigmatisation et des difficultés financières, affectant le bien-être mental et psychosocial des personnes concernées.
Malgré l’ampleur du problème, les solutions pour la prévention, le diagnostic et le traitement de l’infertilité – y compris les technologies de procréation assistée telles que la fécondation in vitro (FIV) – restent insuffisamment financées et sont souvent inaccessibles pour beaucoup en raison des coûts élevés, de la stigmatisation sociale et de la disponibilité limitée. À l’heure actuelle, dans la plupart des pays, les traitements de la fertilité sont en grande partie financés directement par les patients, et entraînent souvent des dépenses exorbitantes. Les habitants des pays les plus pauvres consacrent une proportion plus grande de leur revenu aux soins relatifs à la fertilité, par rapport aux habitants des pays plus riches. L’importance des coûts empêche souvent les gens d’accéder aux traitements de l’infertilité, ou peut les précipiter dans la pauvreté, conséquence directe de la recherche de soins.
Bien que le nouveau rapport présente des données convaincantes attestant de la forte prévalence mondiale de l’infertilité, il met en évidence un manque persistant de données dans de nombreux pays et certaines régions. Il appelle à faire en sorte que davantage de données sur l’infertilité, ventilées par âge et par cause, soient disponibles au niveau national pour aider à quantifier l’infertilité, ainsi qu’à savoir qui a besoin de soins de fertilité et comment les risques peuvent être réduits.

Source
https://news.un.org/fr/story/2023/04

Rapport mondial 2022 sur le paludisme: ce qu’il faut retenir!

Selon le dernier Rapport mondial sur le paludisme de l’OMS, publié en décembre 2022, on estime à 247 millions le nombre de nouveaux cas de paludisme en 2021. La région africaine de l’OMS représente environ 95% de tous les cas et 96% de tous les décès en 2021. Dans cette région, près de 80% des décès dus au paludisme concernent des enfants de moins de cinq ans.
En 2019, des projets pilotes de vaccins antipaludiques renforçant l’équité dans l’accès aux outils de prévention pour les personnes les plus vulnérables ont été initiés. L’OMS a déclaré qu’ils permettaient déjà de sauver des vies. Près de 1,5 million d’enfants exposés à un risque élevé de maladie et de décès dus au paludisme au Ghana, au Kenya et au Malawi ont reçu leur première dose du tout premier vaccin antipaludique dans ce cadre. Si la mise en œuvre est généralisée, l’agence sanitaire des Nations Unies estime que chaque année, les vaccins pourraient sauver des dizaines de milliers de vies.
La vaccination contre le paludisme crée également de nouvelles opportunités pour les agents de santé qui peuvent ainsi examiner des enfants qui ne viendraient pas autrement dans les centres de santé ou les hôpitaux et dépister chez eux l’absence d’autres vaccinations. Les pays ont progressé dans l’élargissement de l’accès aux services de lutte contre le paludisme pour les populations les plus exposées. Malgré ces progrès, de nombreuses personnes exposées à un risque élevé de paludisme n’ont toujours pas accès aux services de prévention, de dépistage et de traitement de la maladie, qui se transmet le plus souvent par des piqûres de moustiques.
La poursuite des investissements dans la mise au point et le déploiement de nouveaux vaccins et d’outils de nouvelle génération sera essentielle pour atteindre les objectifs mondiaux de 2030 en matière de paludisme, a affirmé l’OMS. Un deuxième vaccin antipaludique, s’il est approuvé, pourrait contribuer à combler l’écart considérable entre l’offre et la demande et à réduire davantage la morbidité et la mortalité infantiles dues au paludisme. Entre-temps, 28 nouveaux produits en cours de recherche et de développement comprennent des outils innovants tels que de nouveaux types de moustiquaires imprégnées d’insecticide, des appâts ciblés qui attirent les moustiques et le génie génétique des moustiques.
Les difficultés rencontrées pour élargir l’accès aux services de lutte contre le paludisme ont été aggravées, en particulier en Afrique subsaharienne, par la pandémie de Covid-19, les crises humanitaires convergentes, les restrictions financières, la faiblesse des systèmes de surveillance et le déclin de l’efficacité des principaux outils de lutte contre le paludisme, a dit l’agence.
Pour faire face à ces menaces et aider les pays à mettre en place des programmes antipaludiques plus résistants, l’OMS a récemment publié une série de nouveaux outils : une stratégie pour contenir la résistance aux médicaments antipaludiques en Afrique et un cadre, élaboré conjointement par l’OMS et ONU-Habitat, pour guider les dirigeants des villes dans la lutte contre le paludisme en milieu urbain.

Source
https://news.un.org/fr/story/2023/04

Tuberculose en Afrique : Point de la situation

Selon la branche africaine de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le nombre de décès dus à la tuberculose a baissé de 26% dans la région entre 2015 et 2021. Sept pays que sont l’Eswatini, le Kenya, le Mozambique, le Soudan du Sud, le Togo, l’Ouganda et la Zambie ont atteint une réduction de 35% du nombre de décès depuis 2015. Au cours de la dernière décennie, des progrès notables ont été constatés en Afrique de l’Est et en Afrique australe. Des pays à forte charge de morbidité comme l’Éthiopie, le Kenya, le Lesotho, la Namibie, l’Afrique du Sud, la Tanzanie et la Zambie ont dépassé ou atteint l’objectif de 20% de réduction du nombre de nouveaux cas de tuberculose.
Pour franchir cette étape dans le combat contre la tuberculose, les pays africains adoptent de plus en plus des nouveaux outils et de nouvelles orientations recommandés par l’OMS. Ce qui se traduit par un accès précoce à la prévention et aux soins de la tuberculose et par de meilleurs résultats. L’utilisation de tests de diagnostic rapide a augmenté, améliorant la capacité des pays à détecter et à diagnostiquer les nouveaux cas de la maladie. L’autre volet a porté sur une campagne de sensibilisation, avec un accent sur la recherche et le suivi des cas. Le Nigéria, par exemple, est parvenu à augmenter considérablement le nombre de cas de tuberculose détectés au niveau national de 50 % en 2021. Abuja a ainsi adopté des approches innovantes telles que l’adoption, le déploiement et l’expansion de nouveaux diagnostics dans le traitement quotidien de la tuberculose, l’utilisation des technologies numériques.
Malgré ces résultats encourageants, le continent reste encore confronté à certains défis, notamment les retards de diagnostic et de dépistage. Selon l’OMS, près 40% des personnes vivant avec la tuberculose en 2021 ne connaissaient pas leur diagnostic, ou la maladie n’avait pas été déclarée. En outre, l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU estime à un million le nombre de personnes vivant avec la tuberculose dans la région, qui n’ont pas encore été dépistées.
La tuberculose reste la maladie infectieuse la plus mortelle au monde. Elle tue 1,6 million de personnes chaque année et en affecte des millions d’autres, entraînant des répercussions considérables sur les familles et les communautés. La pandémie de Covid-19, conjuguée aux crises actuelles que sont les conflits armés, l’insécurité alimentaire, les changements climatiques et l’instabilité politique et économique, a anéanti des années de progrès réalisés dans la lutte contre la tuberculose. L’année dernière, pour la première fois en près de 20 ans, l’OMS a signalé une hausse du nombre de personnes atteintes de tuberculose et de tuberculose pharmacorésistante, ainsi qu’une augmentation du nombre de décès. En 2021, près d’un demi-million de personnes ont contracté une tuberculose multirésistante et seule une personne sur trois a eu accès à un traitement.

Rapport mondial 2022 sur la nutrition

L’UNICEF a publié le 06 Mars 2023 un rapport sur la nutrition qui indique qu’entre 2020 et 2022, le nombre de femmes enceintes ou allaitantes souffrant de malnutrition aiguë est passé de 5,5 à 6,9 millions, dans 12 pays en crise alimentaire. Ces 12 pays que sont l’Afghanistan, le Burkina Faso, l’Éthiopie, le Kenya, le Mali, le Niger, le Nigéria, la Somalie, le Soudan, le Soudan du Sud, le Tchad et le Yémen constituent « l’épicentre de cette crise nutritionnelle ». Celle-ci est aggravée par la guerre en Ukraine et par la sécheresse, les conflits et l’instabilité que connaissent actuellement certains pays.

Le document, basé sur l’analyse de données relatives à l’insuffisance pondérale et à l’anémie dans presque tous les pays, estime que plus d’un milliard de femmes et d’adolescentes dans le monde souffrent de dénutrition (se traduisant notamment par une insuffisance pondérale et une petite taille), de carences en micronutriments essentiels et d’anémie. Publié en amont de la Journée internationale des femmes, le rapport note qu’une nutrition inadéquate chez les femmes et les filles peut entraîner un affaiblissement des défenses immunitaires, un mauvais développement cognitif et un risque accru de complications graves durant la grossesse et l’accouchement. Elle peut aussi générer des effets néfastes et irréversibles menaçant la survie, la croissance et l’apprentissage des enfants, ainsi que leur future capacité à subvenir à leurs besoins. Le rapport souligne également qu’à l’échelle mondiale, 51 millions d’enfants de moins de 2 ans présentent un retard de croissance. Dans près de la moitié des cas, celui-ci survient durant la grossesse et les six premiers mois de la vie, lorsque la nutrition d’un enfant dépend entièrement de sa mère.

L’Asie du Sud et l’Afrique subsaharienne concentrent 68% des femmes et adolescentes présentant un poids insuffisant et 60% de celles souffrant d’anémie. Les crises mondiales continuent d’entraver de manière disproportionnée l’accès des femmes à une alimentation nutritive. En 2021, elles étaient 126 millions de plus que les hommes à connaître l’insécurité alimentaire, contre 49 millions de plus en 2019, ce qui signifie que les disparités entre les genres dans ce domaine ont plus que doublé.

Source:

https://news.un.org/fr/story/2023/03

Réalisation de l’édition 2022 de l’enquête de satisfaction des clients et partenaires de NSIA vie assurances

Pour son bilan annuel et sa stratégie de fidélisation des clients et d’élargissement de sa part du marché, NSIA Vie Assurances a commandité pour le compte de l’année 2022 une enquête de satisfaction en vue de mesurer le niveau de satisfaction de ses clients et partenaires et aussi de sonder leurs aspirations relativement à de nouvelles offres ou modalités d’offres de services. Il s’agissait plus spécifiquement, de recueillir, chez ses clients, les perceptions, les attentes, les besoins, les préférences et les suggestions sur les produits offerts d’une part et de mesurer l’appréciation globale que font les partenaires de la collaboration avec NSIA Vie Assurances d’autre part. Il fallait également analyser les motifs de satisfaction et d’insatisfaction des clients et des partenaires et de documenter les attentes et priorités de ces derniers.
le cabinet LEADERSHIP ET DEVELOPPEMENT a été choisi pour mener cette activité entre Septembre et Octobre 2022. L’étude a été conduite suivant une méthode d’entretien direct avec un tirage aléatoire systématique des cinq cibles concernées que sont les Clients particuliers, les entreprises clientes, les Banques et institutions de micro finance, les courtiers et les Fournisseurs. Un ensemble de 495 personnes ont été enquêtées. L’équipe de réalisation de l’enquête était composée d’un informaticien, d’un statisticien et de 10 agents de collecte

Réalisation de l’évaluation des soins optimisés au couple mère-enfants dans la zone sanitaire Abomey-Calavi / Sô-Ava

La mission dénommée « Évaluation des soins optimisés au couple mère-enfants dans la zone sanitaire Abomey-Calavi Sô-Ava » commanditée par ENABEL, a été conduite par le cabinet LEADD entre Mai et Juillet 2022.
l’objectif général de la mission était d’évaluer la mise en œuvre de l’approche soins optimisés de la Zone Sanitaire Abomey-Calavi- So-Ava. De façon spécifique, il s’agissait d’évaluer les effets de l’approche de soins optimisés en termes de respect des standards de soins, de l’amélioration de l’accès et de la qualité des Consultations Pré Natales et Consultations Post Natales, de l’évolution des décès maternels et néonatals, des hémorragies de la délivrance et du taux d’utilisation des méthodes contraceptives; de déterminer les mécanismes et les éléments de contexte qui ont influencé les résultats (selon l’approche réaliste); de mettre en évidence les faiblesses à prendre en compte pour améliorer l’approche des soins optimisés et de dégager un modèle de mise en œuvre des soins optimisés assorti des conditions de succès pour une réplication dans d’autres zones sanitaires.
L’équipe d’évaluation a utilisé une approche participative et inclusive. L’évaluation s’est appuyée sur des méthodes mixtes de collecte et d’analyse des données auprès des acteurs clés dans le processus de mise en œuvre de l’approche, des responsables et prestataires des Formations Sanitaires cibles, des relais communautaires, et des bénéficiaires finaux qui sont les mères d’enfants de 0-28 jours. Les données primaires essentiellement qualitatives ont été collectées lors d’entretiens individuels semi structurés au niveau central, Zone Sanitaire, formations sanitaires et communautaires.

Réalisation de l’enquête de surveillance de deuxième génération au sein des HSH et CDI, cartographie des lieux de socialisation et estimation de taille

Le cabinet a conduit de Mai à Aout 2022, l’enquête de surveillance de deuxième génération au sein des HSH (Hommes ayant des rapports Sexuels avec d’autres Hommes) et CDI (Consommateur de Drogue Injectable), cartographie des lieux de socialisation et estimation de taille commanditée par PLAN INTERNATIONAL BENIN.
L’objectif de cette enquête était d’actualiser les indicateurs biologiques, de connaissances et comportementaux aux fins de mesure, d’évaluation, de planification et d’appréciation de l’impact des interventions menées dans le cadre de la lutte contre le VIH en direction des HSH et des CDI. De façon spécifique, l’enquête a permis de déterminer la prévalence du VIH dans la population des HSH et des CDI; de déterminer les indicateurs comportementaux et les facteurs associés au sein de la population de ces deux groupes cibles ; de mesurer la couverture des interventions de prévention et de prise en charge et les besoins non couverts au sein de ces deux populations ; d’estimer la taille de la population des HSH et des CDI et de réaliser la cartographie des lieux de socialisation de ces deux cibles.
Il s’est agi d’une étude transversale et descriptive à visée analytique, se basant sur des données quantitatives et qualitatives. Elle s’est appuyée sur l’utilisation des méthodes de surveillance comportementales et biologiques usuelles dans le cadre de la surveillance de deuxième génération du VIH selon les recommandations de l’ONUSIDA et de l’OMS. Les données quantitatives relatives aux deux populations ont été collectées à partir de la méthodologie RDS (échantillonnage déterminé par les répondants/ Respondent Driven Sampling). En ce qui concerne l’estimation de la taille, c’est la méthode Bayésienne qui a été utilisée pour déterminer les tailles respectives des deux populations.
La mission a été conduite par une équipe de consultants constituée d’un sociologue, d’un statisticien, d’un biologiste et d’une trentaine d’agents enquêteurs.

Rapport de l’UNICEF sur les conséquences du changement climatique d’ici 2050

A la veille de la Conférence des Nations Unies sur le climat, la COP27, qui aura lieu début novembre en Egypte, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) à travers un nouveau rapport appelle à une augmentation des fonds alloués à l’adaptation afin de protéger les plus jeunes et les plus vulnérables. Selon l’agence onusienne, 624 millions d’enfants sont confrontés à l’un des trois autres indicateurs propres aux fortes chaleurs : des épisodes caniculaires de longue durée, de forte intensité ou des températures extrêmement élevées.

Le rapport de l’UNICEF souligne que dans à peine trois décennies, même au plus faible niveau de réchauffement planétaire, estimé au mieux à un réchauffement d’1,7 degré Celsius, les 2,2 milliards d’enfants du monde entier seront inévitablement exposés de manière plus régulière aux vagues de chaleur.

« Le mercure est en train de grimper, ce qui a des effets de plus en plus graves sur les enfants », a déclaré Catherine Russell, Directrice générale de l’UNICEF. « Un enfant sur trois vit déjà dans des pays enregistrant des températures extrêmement élevées, et près d’un enfant sur quatre est exposé à des vagues de chaleur fréquentes. Or, la situation ne va cesser de s’aggraver. Au cours des trente prochaines années, de plus en plus d’enfants seront frappés par des vagues de chaleur plus longues, plus intenses et plus fréquentes, qui mettront en péril leur santé et leur bien-être ». Ces vagues de chaleur sont particulièrement néfastes pour les plus jeunes, qui sont moins à même de réguler leur température corporelle que les adultes et encourent donc plus de risques pour leur santé comme l’asthme, les affections respiratoires chroniques et les maladies cardiovasculaires. Par ailleurs, ces épisodes caniculaires ont des répercussions sur l’environnement des enfants et peuvent compromettre leur sécurité, leur nutrition et leur accès à l’eau, autant que leur éducation et leur subsistance à long terme.

Selon le rapport, un réchauffement minimal de la planète d’1,7 degré Celsius exposerait 1,6 milliard d’enfants à des vagues de chaleur de longue durée ; ce nombre atteindrait 1,9 milliard si la température augmentait de 1,9 degré d’ici à 2050. L’étude prospective révèle que les enfants vivant dans le nord de la planète, en particulier en Europe, subiront l’augmentation la plus brutale des vagues de chaleur de forte intensité, tandis que, d’ici à 2050, près de la moitié des enfants vivant en Afrique et en Asie seront continuellement exposés à des températures extrêmement élevées.

Alors que 23 pays se classent actuellement au premier rang en termes d’exposition des enfants aux températures extrêmement élevées, leur nombre passera à 33 en 2050 dans le cadre d’un scénario de faibles émissions et à 36 dans le cadre d’un scénario d’émissions très élevées. Dans les deux cas de figure, le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Soudan, le Tchad, l’Arabie saoudite, l’Iraq, l’Inde et le Pakistan devraient compter le plus grand nombre d’enfants touchés.

Source:
https://news.un.org/fr/story/2022/10/

Rapport des Nations Unies sur l’état de santé de la population mondiale

Selon un nouveau rapport publié par les Nations Unies,l’état de santé des femmes et des enfants se détériore à l’échelle mondiale. Une situation due aux effets conjugués des conflits, de la pandémie de Covid-19, des changements climatiques et à leurs conséquences dévastatrices sur les perspectives d’avenir des enfants, des jeunes et des femmes. En 2021, on dénombrait 25 millions d’enfants non vaccinés ou sous vaccinés, soit 6 millions de plus qu’en 2019. Ils présentaient ainsi un risque accru de contracter des maladies mortelles ou invalidantes.

Dans 104 pays, 80% des jeunes élèves ont subi une perte d’apprentissage en raison de la fermeture des écoles, et plus de 10 millions ont perdu un parent qui s’occupait d’eux des suites de la Covid-19. Cette même année, plus de 89 millions de personnes ont dû fuir leur domicile en raison de la guerre ou à cause de persécutions.
Et malheureusement, les chiffres confirment une implacable injustice géographique. En effet, un enfant né dans un pays à faible revenu a une espérance de vie moyenne de 63 ans, contre 80 ans dans un pays développé, un terrible écart de 17 ans qui a peu évolué au cours des dernières années. En 2020, cinq millions d’enfants sont morts avant l’âge de 5 ans, principalement de causes évitables ou traitables.

En 2020 encore, 149 millions d’enfants présentaient un retard de croissance, conséquence fréquente de la malnutrition aigüe. Près des trois quarts d’entre eux vivent dans des pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure. L’Afrique est la seule région où le nombre d’enfants victimes de cette pathologie a augmenté au cours des 20 dernières années, passant de 54,4 millions en 2000 à 61,4 millions en 2020.L’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud concentrent à elles seules les taux les plus élevés de mortalité chez les mères, les enfants et les adolescents, ainsi que de mortinatalité. En Afrique subsaharienne, une femme a près de 130 fois plus de risques de mourir des suites d’une grossesse ou d’un accouchement qu’en Europe ou en Amérique du Nord.

Enfin, les déplacements forcés de population, dus aux conflits, à la violence aux persécutions ou aux violations des droits humains ont alourdi le bilan humanitaire de ces trois dernières années. En 2021, 89,3 millions de personnes, un record, ont dû fuir leurs domiciles, et les six pays qui ont connu les plus intenses déplacements internes de population, (l’Afghanistan, l’Éthiopie, la République arabe syrienne, la République démocratique du Congo, le Soudan et le Yémen) comptent aussi parmi les premiers touchés par l’insécurité alimentaire et par les pathologies physiques et mentales.

Source:
https://news.un.org/fr/story/2022/10