Impact de la COVID 19 sur la méningite en Afrique

La méningite est causée par l’inflammation des membranes qui enveloppent le cerveau et la moelle épinière et se transmet par les éternuements, la salive ou les mucosités provenant du nez et de la gorge des personnes infectées. La méningite bactérienne aiguë est l’une des formes les plus mortelles et les plus invalidantes de la maladie. Elle peut provoquer le décès dans les 24 heures, et une personne infectée sur cinq reste atteinte d’un handicap à vie après l’infection. La saison méningitique est particulièrement longue en Afrique, où elle s’étend de janvier à juin.La méningite touche les personnes de tous âges mais les jeunes enfants sont les plus à risque : près de la moitié des cas et des décès concernent les moins de cinq ans. De plus, la région africaine abrite le plus grand nombre de nouveaux cas de méningite dans le monde et se trouve être la seule région encore touchée par des épidémies de cette maladie. Le continent enregistre 100 cas de méningite pour 100 000 habitants, l’incidence la plus élevée au monde.
Les efforts déployés pour éliminer ce type de méningite ont connu un succès considérable. Alors que la méningite de type A représentait 90 % des cas et des décès avant 2010, aucun nouveau cas n’a été notifié depuis 2017. La lutte contre cette forme mortelle de méningite a entraîné une diminution des décès dus à la méningite de type A et à d’autres types de micro-organismes. Alors que 50 % des personnes atteintes de méningite sont décédées des suites de cette maladie en 2004, en tout, 95 % des cas ont survécu en 2021.
Malheureusement, la pandémie de la COVID 19 a gravement perturbé les services de prévention et de contrôle de la méningite, avec une forte baisse de la surveillance de la maladie, de la confirmation des cas en laboratoire et des enquêtes sur les flambées. Sur la base des rapports des pays, l’OMS a constaté que les activités de lutte contre la méningite avaient diminué de 50% en 2020 par rapport à 2019, avec une légère amélioration en 2021. Le Bénin, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Nigéria et le Togo ont différé leurs campagnes d’administration du vaccin MenAfriVac, qui visent à protéger un total de 50 millions d’enfants de moins de 12 ans contre la méningite de type A. « La victoire contre la méningite de type A est l’une des plus grandes réussites de l’Afrique en matière de santé, mais les conséquences de la COVID-19 entravent nos efforts pour éradiquer cette infection bactérienne comme menace pour la santé publique et pourraient entraîner des résurgences catastrophiques », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, dans le communiqué de l’OMS. Elle exhorte donc les pays à accélérer la mise en œuvre de la nouvelle feuille de route régionale de l’OMS dès à présent, avant le début de la saison de la méningite en janvier 2023.

Source:
https://news.un.org/fr/story/2022

Réalisation de l’enquête sur les comportements liés au paludisme (MBS) au Bénin

Le cabinet LEADERSHIP et DÉVELOPPEMENT a conduit d’Octobre à Décembre 2021, la mission dénommée « Enquête sur les comportements liés au paludisme (MBS) au Bénin » commanditée par Breakthrough Action.
Les objectifs principaux de cette mission étaient de mieux comprendre les caractéristiques sociodémographiques et idéationnelles associées aux résultats comportementaux liés au paludisme au Bénin et de déterminer l’orientation appropriée des activités programmatiques conçues pour améliorer les résultats idéationnels et comportementaux liés au paludisme. De façon spécifique, il s’agissait entre autres de déterminer les facteurs idéationnels qui sont liés à l’utilisation, l’entretien et la réparation des moustiquaires ; d’identifier les facteurs idéationnels associés à un traitement rapide et approprié du paludisme chez l’enfant et déterminer sur quoi devraient porter les futurs programmes destinés à promouvoir des comportements appropriés en matière de prévention et de traitement du paludisme au Bénin.
L’enquête a été menée dans les 12 départements du pays, regroupés en 3 zones géographiques: Nord, Centre et Sud. L’enquête a permis de collecter des informations pertinentes sur les comportements liés au paludisme et leurs déterminants auprès d’un échantillon représentatif de ménages dans chaque zone, stratifié par résidence urbaine ou rurale. Les agents de collecte des données ont utilisé des questionnaires électroniques développés à l’aide de Survey Solutions et chargés sur des tablettes Android. L’échantillon final comprenait 3 534 ménages, 4 535 femmes en âge de procréer et 1 536 de leurs conjoints/partenaires masculins. Pendant le travail sur le terrain, des agents de collecte de données formés ont pris des mesures appropriées pour minimiser les risques pour les participants, notamment en obtenant un consentement éclairé avant de commencer les entretiens, en insistant sur la participation volontaire et le droit des participants de décider de ne pas participer à l’enquête ou de mettre fin à l’entretien à tout moment, et en soulignant le droit de refuser de répondre à toute question avec laquelle ils ne se sentent pas à l’aise.
La mission a été conduite par une équipe de consultants constituée d’un médecin en santé publique, d’un statisticien et d’un informaticien programmeur , une soixante d’agents de collecte et 3 coordonnateurs avec l’appui du PNLP, de l’université JOHN HOPKINS et du CCP.