Rapport mondial de suivi sur l’éducation

Le dernier rapport de l’UNESCO intitulé « Une nouvelle génération : 25 ans d’efforts pour atteindre l’égalité des genres dans l’éducation » a été publié à l’occasion de la Journée internationale de la fille le 11 Octobre dernier. Ce rapport montre que depuis 1995, 180 millions de filles de plus se sont inscrites dans l’enseignement primaire et secondaire. Cependant, malgré une augmentation à tous les niveaux de l’éducation, les filles sont toujours plus susceptibles d’être exclues que les garçons et cette exclusion s’est accrue en raison de la pandémie actuelle. Il est donc essentiel que les gouvernements s’attaquent à une discrimination persistante pour parvenir à l’égalité pour la prochaine génération de filles.

La nouvelle publication du Rapport GEM fait le point sur les progrès réalisés dans le domaine de l’éducation des filles au cours des deux décennies et demie qui se sont écoulées depuis la Déclaration et le Programme d’action de Beijing, un engagement historique pris par 189 pays pour faire progresser les droits des filles et des femmes. Depuis 1995, le taux mondial de scolarisation des filles est passé de 73% à 89%, les améliorations les plus importantes ayant été observées en Afrique subsaharienne, en Asie centrale et surtout en Inde. Des progrès significatifs ont été réalisés en matière de scolarisation dans l’enseignement primaire dans 23 pays, dont le Bhoutan, Djibouti et le Népal, où la parité entre les genres a été atteinte par rapport à 1995 lorsque moins de 80 filles pour 100 garçons étaient scolarisées.

En outre, trois fois plus de femmes sont aujourd’hui inscrites à l’université qu’il y a vingt ans, des progrès particuliers ayant été observés en Afrique du Nord et en Asie occidentale. Au Maroc, la parité a été atteinte en 2018, contre seulement trois femmes inscrites pour dix hommes au début des années 1990.

Malgré les progrès encourageants enregistrés, le genre joue toujours un rôle important dans la scolarisation dans de nombreux pays. Au Tchad, en Guinée-Bissau et au Yémen, moins de 80 filles pour 100 garçons ont terminé l’école primaire et les garçons ont plus de deux fois plus de chances que les filles de terminer l’école secondaire. De grandes disparités entre les genres persistent, en particulier pour les apprenants défavorisés. Dans au moins une vingtaine de pays, principalement en Afrique subsaharienne, mais aussi au Belize, en Haïti, au Pakistan et en Papouasie-Nouvelle-Guinée, pratiquement aucune jeune femme n’a terminé le deuxième cycle de l’enseignement secondaire.

Les impacts des discriminations passées sont tels que les femmes représentent encore près des deux tiers des adultes analphabètes. Nombre d’entre elles sont également confrontées à des obstacles supplémentaires, tels que la pauvreté et le handicap. Dans 59 pays, les femmes âgées de 15 à 49 ans issues des ménages les plus pauvres sont quatre fois plus susceptibles de ne pas savoir lire et écrire que celles issues des ménages les plus riches.

Source:

https://fr.unesco.org/news/

Rapport de l’ONU sur la couverture mondiale de la vaccination

Selon les dernières données de l’OMS et de l’UNICEF sur la vaccination dans le monde, 23 millions d’enfants n’ont pas reçu de vaccins de base par le biais des services de santé de routine en 2020. Il s’agit d’une augmentation de 3,7 millions par rapport à 2019 et du nombre le plus élevé d’enfants non-vaccinés depuis 2009.

Ces données, les premières à refléter les interruptions de service de santé dues à la Covid-19, montrent qu’une majorité de pays ont connu l’année dernière une baisse des taux de vaccination des enfants. De manière préoccupante, la plupart d’entre eux – jusqu’à 17 millions d’enfants – n’ont probablement pas reçu un seul vaccin au cours de l’année, ce qui a creusé des inégalités déjà immenses dans l’accès au vaccin.

La plupart de ces enfants vivent dans des communautés touchées par des conflits, dans des endroits reculés mal desservis, ou dans des milieux informels ou des bidonvilles où ils sont confrontés à de multiples privations, notamment un accès limité aux services de santé de base et aux services sociaux essentiels.

À mesure que l’accès aux services de santé et aux campagnes de vaccination a été restreint, le nombre d’enfants ne recevant même pas leur toute première vaccination a augmenté dans toutes les régions. Par rapport à 2019, 3,5 millions d’enfants supplémentaires ont manqué leur première dose de vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche (DTC-1) tandis que 3 millions d’enfants supplémentaires ont manqué leur première dose contre la rougeole.

Les données montrent que les pays à revenu intermédiaire représentent désormais une part croissante d’enfants non protégés, c’est-à-dire des enfants qui ne reçoivent pas au moins certaines doses de vaccin. L’Inde connaît une baisse particulièrement importante, la couverture du DTP-3 est passé de 91% à 85%. Alimentée par le manque de financement, la désinformation sur les vaccins, l’instabilité et d’autres facteurs, un tableau troublant se dessine également dans les Amériques, où la couverture vaccinale continue de baisser. Seulement 82% des enfants sont complètement vaccinés avec le DTC, contre 91% en 2016.

Même avant la pandémie de Covid-19, les taux mondiaux de vaccination des enfants contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la rougeole et la polio étaient au point mort depuis plusieurs années à environ 86%. Ce taux est bien inférieur aux 95% recommandés par l’OMS pour se protéger contre la rougeole – souvent la première maladie à réapparaître lorsque les enfants ne sont pas vaccinés – et insuffisant pour arrêter d’autres maladies évitables par la vaccination.

Avec de nombreuses ressources et du personnel détournés pour soutenir la riposte à la Covid-19, il y a eu des perturbations importantes dans la prestation des services de vaccination dans de nombreuses régions du monde. Dans certains pays, les cliniques ont été fermées ou les heures d’ouverture réduites, tandis que les gens peuvent avoir été réticents à se faire soigner par peur de la transmission ou ont eu des difficultés à accéder aux services en raison des mesures de verrouillage et des perturbations des transports.

Leurs efforts doivent désormais de porter sur le rétablissement des services et les campagnes de vaccination afin que les pays puissent mettre en œuvre en toute sécurité des programmes de vaccination de routine pendant la pandémie. Rectifier les lacunes dans la couverture vaccinale est un autre défi important, notamment l’identification des communautés et les personnes qui ont été oubliées pendant la pandémie. L’UNICEF, l’OMS et Gavi doivent aussi veiller à ce que la livraison des vaccins contre la Covid-19 soit planifiée et financée de manière indépendante et qu’elle se déroule parallèlement, et non aux dépens, des services de vaccination des enfants.

L’ONU rappelle que l’Agenda mondial de vaccination 2030 fixe des objectifs ambitieux à atteindre au cours des 10 prochaines années : une couverture de 90% pour les vaccins essentiels pour les enfants ; réduire de moitié le nombre d’enfants entièrement non vaccinés, et augmenter l’utilisation de nouveaux vaccins vitaux tels que le rotavirus ou le pneumocoque dans les pays à revenu faible et intermédiaire.

Source: https://news.un.org/fr/story/2021/07/1100162

20ieme journée mondiale contre le travail des enfants: Le Bénin s’engage

Le Bénin a célébré en différé le mardi 29 Juin passé, la 20ieme édition de la journée mondiale contre le travail des enfants. Cette journée a été placée sous le sceau des réflexions sur la situation des enfants et des engagements en leur faveur.

A cette occasion, la volonté du Bénin d’agir contre la main d’œuvre infantile s’est davantage renforcée dans un contexte de pandémie où le risque pour la cible est fort. La Ministre du travail et de la fonction publique a expliqué qu’il faut maintenir le cap des actions courageuses et des choix stratégiques susceptibles d’accélérer les progrès enregistrés, en vue de parvenir plus rapidement à l’ultime objectif de zéro enfant au travail d’ici 2025.

Malheureusement, le dernier rapport de l’UNICEF et de l’OIT sur le travail des enfants prouve la faiblesse des instruments de lutte contre le phénomène. Le rapport relève une augmentation de plus de huit millions d’enfants supplémentaires impliqués dans le travail des enfants dans le monde. La coordonnatrice de « EDUCO BENIN » a été plus illustrative en décrivant la situation des enfants dans les mines, les carrières, les exploitations champêtres ou encore ceux exploités économiquement ou sur les chantiers et dans les rues, afin de rappeler l’urgence d’agir contre la main d’œuvre infantile.

Pour une bonne orientation des actions prochaines en faveur de la cible, le représentant de la représentante résidente de l’UNICEF au Bénin a a fait un plaidoyer en quatre point en vue de maximiser les chances des enfants. En premier, il a souhaité l’harmonisation entre l’âge de la scolarisation obligatoire et l’âge minimum de travail. Il faudra ensuite procéder à ratification des conventions 129 et 189. Troisièmement, il faudra assurer l’effectivité de la répression du travail des enfants et en dernier lieu, la mise en œuvre du plan d’action contre le travail des enfants.

Pour rappel, selon le rapport de l’UNICEF, 160 millions de mineurs ont été forcés de travailler en 2020. Ce rapport révèle que ces travailleurs mineurs sont, pour moitié, âgés de seulement cinq à onze ans et sont à 60 % de sexe masculin. La plus forte hausse du travail des enfants a été principalement enregistrée en Afrique, en raison de la croissance démographique, des crises et de la pauvreté, ont déclaré l’Organisation internationale du travail (OIT) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef).

Sources:

La Nation du 30 Juin 2021

https://www.france24.com/fr/afrique

Campagne 2021 de lutte contre la drépanocytose

La ville de Parakou a abrité les manifestations marquant la fin de la semaine de sensibilisation et de dépistage de la drépanocytose. Le top des manifestations a été donné le samedi 24 juin 2021 à travers une grande caravane qui a connu la participation de nombreux jeunes de la Cité des Kobourou.

À travers chants et danses, les caravaniers ont tenu à exprimer leur volonté à être les acteurs majeurs de la lutte contre cette maladie dans la commune. À la suite de la caravane, plusieurs séries de rencontre  ont été organisées à l’Université de Parakou et ailleurs. Ces échanges assez fructueux ont permis de sensibiliser les jeunes au sujet de la nécessité de connaître leur statut avant de s’engager dans les liens du mariage. Des séances de dépistage ont été également organisées au cours de cette dernière journée qui a eu le mérite de susciter plus d’engagement au niveau de la jeunesse. Le message  »Pas de drépanocytose en héritage » a reçu un écho favorable auprès de ces jeunes.

Pour rappel, La drépanocytose, aussi appelée anémie falciforme, est une maladie génétique héréditaire touchant les globules rouges. Elle est caractérisée par une anomalie de l’hémoglobine, principale protéine du globule rouge. La drépanocytose déclenche une déformation des globules rouges en croissant qui viennent obstruer les petits vaisseaux sanguins, provoquant des crises vaso-occlusives, responsables de douleurs parfois insupportables. Outre la douleur, la maladie entraîne une anémie et une sensibilité plus importante aux infections.

Environ 300 000 enfants naissent chaque année en Afrique atteints de la drépanocytose. selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), entre 10 % et 40 % de la population d’Afrique subsaharienne est porteuse d’un gène drépanocytaire et pour qu’un bébé soit porteur, il suffit que chacun des parents lui transmette le gène muté. Ce qui signifie que des parents porteurs sains du gène ont 25 % de risques d’avoir un enfant atteint.

Il n’existe pas encore de remède pour soigner la maladie. Le dépistage avant le mariage reste donc la seule manière de prévenir réellement. Les progrès dans la prise en charge de la maladie ont permis d’accroître significativement l’espérance de vie moyenne des personnes atteintes de drépanocytose : elle est aujourd’hui de plus de 40 ans alors qu’elle était inférieure à 20 ans avant les années 1980. Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour améliorer le quotidien et l’espérance de vie des malades.

Sources:

https://www.gouv.bj/actualite/1361/

https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/06/19/la-drepanocytose-une-maladie-genetique-delaissee_5478673_3212.html