Selon un nouveau rapport publié par les Nations Unies,l’état de santé des femmes et des enfants se détériore à l’échelle mondiale. Une situation due aux effets conjugués des conflits, de la pandémie de Covid-19, des changements climatiques et à leurs conséquences dévastatrices sur les perspectives d’avenir des enfants, des jeunes et des femmes. En 2021, on dénombrait 25 millions d’enfants non vaccinés ou sous vaccinés, soit 6 millions de plus qu’en 2019. Ils présentaient ainsi un risque accru de contracter des maladies mortelles ou invalidantes.

Dans 104 pays, 80% des jeunes élèves ont subi une perte d’apprentissage en raison de la fermeture des écoles, et plus de 10 millions ont perdu un parent qui s’occupait d’eux des suites de la Covid-19. Cette même année, plus de 89 millions de personnes ont dû fuir leur domicile en raison de la guerre ou à cause de persécutions.
Et malheureusement, les chiffres confirment une implacable injustice géographique. En effet, un enfant né dans un pays à faible revenu a une espérance de vie moyenne de 63 ans, contre 80 ans dans un pays développé, un terrible écart de 17 ans qui a peu évolué au cours des dernières années. En 2020, cinq millions d’enfants sont morts avant l’âge de 5 ans, principalement de causes évitables ou traitables.

En 2020 encore, 149 millions d’enfants présentaient un retard de croissance, conséquence fréquente de la malnutrition aigüe. Près des trois quarts d’entre eux vivent dans des pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure. L’Afrique est la seule région où le nombre d’enfants victimes de cette pathologie a augmenté au cours des 20 dernières années, passant de 54,4 millions en 2000 à 61,4 millions en 2020.L’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud concentrent à elles seules les taux les plus élevés de mortalité chez les mères, les enfants et les adolescents, ainsi que de mortinatalité. En Afrique subsaharienne, une femme a près de 130 fois plus de risques de mourir des suites d’une grossesse ou d’un accouchement qu’en Europe ou en Amérique du Nord.

Enfin, les déplacements forcés de population, dus aux conflits, à la violence aux persécutions ou aux violations des droits humains ont alourdi le bilan humanitaire de ces trois dernières années. En 2021, 89,3 millions de personnes, un record, ont dû fuir leurs domiciles, et les six pays qui ont connu les plus intenses déplacements internes de population, (l’Afghanistan, l’Éthiopie, la République arabe syrienne, la République démocratique du Congo, le Soudan et le Yémen) comptent aussi parmi les premiers touchés par l’insécurité alimentaire et par les pathologies physiques et mentales.

Source:
https://news.un.org/fr/story/2022/10