Selon le rapport annuel de l’ONU sur la sous alimentation publié lundi 13 juillet, près d’un humain sur neuf souffre de sous-alimentation chronique.
D’après les dernières estimations, la faim touchait l’an dernier environ 690 millions de personnes, soit 8,9 % de la population mondiale. Ce total représente une augmentation de 10 millions de personnes par rapport à 2018 et 60 millions par rapport à 2014.
Et si la tendance se poursuit, on estime que d’ici à 2030, ce nombre dépassera les 840 millions de personnes. Çe qui signifie clairement que l’objectif d’éradiquer la faim d’ici à 2030, établi par l’ONU en 2015, n’est pas en voie d’être atteint.
Au-delà de la sous-nutrition, le rapport souligne qu’un nombre croissant de personnes ont dû réduire la quantité et la qualité de la nourriture qu’elles consomment. Deux milliards de personnes souffrent ainsi d’insécurité alimentaire, c’est-à-dire qu’elles n’ont pas régulièrement accès à des aliments nutritifs en qualité et en quantité suffisantes.
Parmi les points d’amélioration, la prévalence du retard de croissance chez les enfants de cinq ans a reculé d’un tiers entre 2000 et 2019, avec aujourd’hui environ 21% des enfants affectés à l’échelle mondiale. Plus de 90% d’entre eux vivent en Asie ou en Afrique.
Selon le rapport, la récession mondiale due au nouveau coronavirus risque de pousser vers la faim entre 83 et 132 millions de personnes supplémentaires.Rupture des chaînes d’approvisionnement, raréfaction des aliments, augmentation des prix… Autant de facteurs qui aggravent la situation, déjà critique.