Le PNUD a publié le 04 Février dernier,  son rapport sur l’étude  des impacts socioéconomiques de la maladie à coronavirus au Bénin. Ce rapport révèle que la COVID 19 et ses effets pourraient saper les avances enregistrées pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable.

L’étude indique que la baisse des revenus des ménages, subséquente à la perte d’emploi ou à la hausse du sous-emploi, aggrave la pauvreté monétaire et celle non monétaire (entre 5,5 millions et 6 millions de personnes touchées en 2020). L’ampleur de la pauvreté mesurant la distance moyenne entre le seuil de pauvreté et dépense de consommation moyenne s’est aggravée et l’inégalité s’est également aggravée parmi les pauvres. En raison des cordons sanitaires et des perturbations dans les chaines d’approvisionnement , les ménages sont devenus vulnérables à l’insécurité alimentaire et la hausse des prix des denrées alimentaires ou des biens de base a impacté le pouvoir d’achat qui a baissé de façon inquiétante.

La perte d’emplois varie entre 360000 et 620000 personnes touchées en 2020. Plusieurs branches d’activités ont connu une baisse importante du volume horaire de travail du fait du chômage, du sous-emploi, parmi lesquelles figurent l’hôtellerie et la restauration ( 20%), les transports (18%), le commerce (34%). les pertes d’emploi ont affecté le revenu des ménages qui pourraient connaitre une baisse qui se situerait entre 7,4% et 13% des revenus initiaux. La baisse des revenus toucheraient principalement les salariés (au moins 18%) tant du secteur public que du privé ainsi que ceux du secteur privé informel.

Les dysfonctionnements dans les chaines de valeur ont engendré une hausse disproportionnée des pris des denrées alimentaires, accentuant ainsi les risques d’insécurité alimentaire. Le risque d’insécurité touche 43% de la population dans les zones rurales et 25% dans les zones urbaines, soit un total de 34% de la population au niveau national. Le rapport soutient clairement que la crise sanitaire a été un puissant accélérateur des risques de vulnérabilité à tous les niveaux. La vulnérabilité a touché aussi bien les ménages que les entreprises. Les entreprises ont été fragilisées par la crise dans toutes les dimensions d’existence et de fonctionnement à savoir capacité de production, gestion et trésorerie, approvisionnement, emploi et productivité, organisation du travail, insuffisance de demande de produits…

 

Sources:

https://www.bj.undp.org/content/benin/fr/

Journal La nation